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Configurer Snapchat en toute sécurité : Ce à quoi il faut faire attention avec l’application populaire

L’application Snapchat est de plus en plus populaire auprès des enfants et des adolescents. Elle permet de modifier et d’envoyer facilement des photos et des clips qui peuvent ensuite disparaître. Mais entre-temps, l’application a considérablement élargi et modifié ses fonctions. Il est donc important que les parents connaissent ces fonctions, parlent avec leur enfant des risques qui y sont liés et conviennent de règles communes.


Les utilisateurs doivent être conscients que les instantanés ne seront pas nécessairement supprimés. Les destinataires peuvent par exemple faire une capture d’écran et ainsi immortaliser ce qui se trouve sur leur écran. Dans ce cas, l’auteur en sera informé. Avec des connaissances techniques, il est également possible de contourner ce message ou de prendre une photo de l’image reçue avec un deuxième appareil. Les adolescents ne peuvent alors plus contrôler qui voit leurs données et où elles se trouvent.

Les fonctions telles que les filtres, les géostickers ou la carte Snap incitent en outre les jeunes à divulguer sans réfléchir de nombreuses informations privées sur eux-mêmes, comme des photos privées ou même leur localisation.

De plus, les données sont stockées sur des serveurs aux États-Unis, où la réglementation est plus laxiste qu’en France. De plus, l’application a été confrontée à plusieurs reprises par le passé à des failles de sécurité qui ont permis à des données d’utilisateurs de se retrouver inexplicablement sur Internet.

Protection des mineurs


La version courante de Snapchat est autorisée aux utilisateurs âgés de 13 ans et plus, mais cela n’est pas vérifié. Conformément au règlement de l’UE, les données des jeunes de 13 à 16 ans sont traitées différemment de celles des jeunes qui ont atteint l’âge de 16 ans.

Même pour les plus jeunes, Snapchat est déjà intéressant. Le fournisseur n’a toutefois pas mis en place de mécanismes pour empêcher les jeunes utilisateurs de s’inscrire.


Pression sociale

C’est surtout le système de récompense par les émojis d’amitié qui peut créer une pression sociale sur les jeunes. Un smiley grimaçant à côté d’un contact indique par exemple que cet ami(e) envoie particulièrement beaucoup de snaps à l’utilisateur/utilisatrice, mais qu’il/elle ne reçoit pas de réponse. Sur la page d’assistance de Snapchat, on peut lire : « Tu es le meilleur ami de cette personne, mais elle n’est pas ton meilleur ami ». Les comparaisons de ce type peuvent jouer un rôle important dans le tissu social des jeunes utilisateurs et influencer en conséquence la conscience et la perception de soi des jeunes lorsque la valeur d’une amitié est définie par un smiley ou le nombre de « snapstreaks », et un emoji flamme Snapchat.

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Vérifier et filtrer les apps ensemble


Le mieux est que les parents conviennent avec leur enfant de vérifier ensemble les offres avant de s’inscrire ou de télécharger. Les conditions générales et les dispositions relatives à la protection des données montrent à quelles données l’appli a accès et comment elle les utilise. Snapchat, par exemple, a besoin d’accéder aux comptes et aux données de profil, aux contacts, à la localisation, aux photos, à l’appareil photo, au microphone et à l’identifiant de l’appareil.

Pour les enfants de moins de 12 ans, il est conseillé aux parents de configurer le filtrage des applications de l’Appstore jusqu’à une certaine tranche d’âge. Cela est possible aussi bien pour les appareils Android que pour les appareils iOS. Selon ses propres conditions générales, l’application Snapchat est interdite aux moins de 13 ans et, dans les Appstores d’iOS et d’Android, aux moins de 12 ans. Les indications d’âge dans les stores ne reflètent toutefois que partiellement les fonctions et les risques.

Utiliser les paramètres


Les parents peuvent convenir avec leur enfant de protéger sa vie privée grâce aux paramètres existants. On peut ainsi choisir que les autres ne puissent pas nous trouver grâce à notre numéro de téléphone portable, que seuls « mes amis » puissent nous envoyer des « snaps » et que seuls ces derniers puissent voir nos « histoires ». Il est en outre conseillé de renoncer aux géofiltres, car Snapchat peut utiliser ces snaps pour des histoires publiques. Le mieux est de désactiver de manière générale la localisation sur l’appareil et de renoncer à l’utilisation de la fonction Snap-Map.

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Avec la fonction « Memories », il est possible de sécuriser les enregistrements avec un mot de passe sous « My Eyes Only ». Ceci est absolument recommandé pour protéger les images des regards indiscrets. En outre, des frais supplémentaires sont facturés via des achats dans l’application pour certains filtres ou pour revoir des snaps (Replay). Ici aussi, il est préférable de désactiver les achats in-app directement sur l’appareil.

Réfléchir avant de poster


En règle générale, il faut bien réfléchir à qui l’on envoie quels contenus. Même si les snaps envoyés disparaissent au bout de 10 secondes maximum et les stories au bout de 24 heures, les destinataires peuvent facilement faire des captures d’écran, les télécharger sur leur appareil, les publier et les utiliser de manière abusive. Ainsi, il faut renoncer à des enregistrements qui pourraient être désagréables ou même préjudiciables par la suite. En outre, il ne faut pas se sentir sous pression pour publier des images aussi excitantes ou même révélatrices que possible dans le seul but d’obtenir un écho important.

Bloquer et signaler des utilisateurs


Sur Snapchat, il est possible d’échanger non seulement des selfies, mais aussi des contenus érotiques, ce qui est connu sous le nom de sexting. Si des enfants y sont confrontés, il faut bloquer l’expéditeur en cliquant sur le nom d’utilisateur et en sélectionnant « Bloquer le contact ».

En outre, il est possible de signaler des spams (« Report Spam ») ou des harcèlements (« Report a Safety or Abuse Issue ») via « Support » et « Safety and Abuse ». Les contenus pénalement répréhensibles, tels que l’incitation à la haine ou la pornographie illégale, doivent impérativement être montrés aux parents et signalés par capture d’écran à des services de signalement tels que jugendschutz.net. Il ne faut en aucun cas transmettre des images inappropriées à d’autres personnes.

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